Le mercredi 4 mars 2015, j’ai franchi les 20 000 km au compteur de mon vélo  après 332 jours de voyage autour du monde.

L’aventure continue !

 Je quitte Valparaiso après quelques jours de repos afin de visiter cette magnifique ville. Je continue de suivre l’océan Pacifique jusqu’à la ville de Zapalar avant de prendre la direction de Illapel situé dans les terres.

Pélican sur la plage de Zapalar

La route devient de plus en plus montagneuse et désertique. J’empreinte cinq tunnels de plus de 100 ans d’age non éclairé pour passé de vallée en vallée. C’est magnifique, juste à voir les photos !

 Chaque jour le ciel est parfaitement bleu, c’est notamment pour ça qu’il y a de nombreux observatoires astronomiques dans le nord du Chili. Le fait que la vallée est bordé de chaque coté par des montagnes bloque les nuages et permet d’avoir un ciel parfaitement clair.

Le mardi 17 février, je passe par la ville de Ovalle, ville non intéressante. Je la quitte vite fait, par une belle montée remplie de camion. Je prends la direction de Vicuna. Le vent est favorable donc j’avale bien les kilomètres. Je finis la journée avec plus de 100 km dans le petit village de San Pedro.

Préparation pour la traverser des Andes

Le mercredi 18, je suis arriver au petit village de Vicuna dans la vallée des étoiles. Je prends quelques jours de repos avant de partir pour environ 4 jours en autonome complète, pour gravir la cordière des Andes afin de rejoindre l’Argentine . Pour cela je vais passer par le paso del Agua Negra d’une altitude de 4780 mètres au dessus de la mer. Pour rappel, le Mont Blanc fait 4800 mètres.

Dénivelé du Paso Del Agua Negra

 Il faut donc faire les courses pour 4 jours et surtout ne pas oublier l’eau, allez hop des kilos en plus sur le vélo ! Je vais prévoir environ 6 litres par jour, une rivière et un lac devrai normalement pouvoir me ravitailler le long de la route.

La route vers le paso del Agua Negra

Jour 1 : Vicuna → Douane du Chili (87km) altitude 2082 mètres

Départ du camping de Vicuna, ou il y a de nombreux Français. Cela fait du bien de parler Français de temps en temps. Je pars donc sous un ciel totalement bleu et avec un vent favorable.

Les premiers kilomètres je ressens le poids supplémentaire avec ma nourriture et l’eau pour 4 jours. Mais une fois quelque kilométrés de fait. Ça roule tout seul. Le début de la route est bordée des deux cotés par des vignes ensuite elles font place aux montagnes.

A chaque virage c’est magnifique, la route monte doucement et il y a très peu de circulation, un vrai bonheur.

J’arrive au poste-frontière vers 18H00, il est fermé depuis 1 heure. Je le savais, je plante donc ma tente au bord de la rivière à coté d’un camping-car d’un couple d’Allemand très sympa. Demain, je vais tamponner mon passeport afin de quitter le Chili.

 Jour 2 : Douane du Chili → Lagune (34km) altitude 3163 mètres

 Le deuxième jour, je vais directement à la douane afin de faire tamponner mon passeport, et je reprends la route vers le Paso. Les douaniers me disent qu’il faut faire attention, il peut faire très froid. Normalement, j’ai ce qu’il faut. Après ce besoin administratif, je reprends la route qui fais place maintenant à une piste, fini la route goudronné. La piste est grandiose, j’avance lentement mais sûrement.

Arrivée à la lagune après 5h30 de vélo pour 34 km, je m’y arrête pour un bivouac. Un endroit parfait pour dormir, la lagune est entourée de montagne multicolores.

C’est assez pour aujourd’hui, il ne faut pas que je monte trop vite pour m’habituer à altitude. Demain , j’envisage environ le même nombre de kilomètres.    

Jour 3 : Lagune → Los Corrales (28 km) altitude 4000 mètres

Je quitte la lagune, et je monte encore et encore en altitude. J’aperçois les premières neiges éternelles. Je rencontre une cycliste suisse dans le sens inverse, elle voyage depuis 4 années à vélo en Amérique. Après avoir bavardé des itinéraires, je reprends la route. Plus j’avance, plus je suis essoufflé. Le manque d’oxygéné commence à se faire ressentir.

Je m’arrête très souvent pour reprendre mon souffle et boire une gorgé. Arrivée à 4000 mètres d’altitude, je commence à ressentir le mal de la montagne.

Je décide donc de m’arrêter. Un bivouac au bord de la rivière est parfais.

Demain, j’attaquerai le sommet.

Jour 4 : Los Corrales → Paso Del Agua Negra (18 km) altitude 4780 mètres.

Je me lève à 4000 mètres d’altitude sous une température de -1°C en pleine forme, le mal des montagnes est passé. Je reprends donc vite l’ascension pour me réchauffer. Les dix premiers kilomètres sa monte doucement, mais après sa devient vraiment dure. La pente devient raide. Mais, j’avance quand même. J’ai l’impression de m’arrêter tous les 100 mètres pour reprendre mon souffle.

Des voitures me demandent si je viens bien, oui oui ça va !! J’aperçois enfin le sommet, à une centaine de mètre avant, la police du Chili me félicite. Après quelque effort j’arrive enfin au Paso Del Agua Negra de 4780 mètres qui est la frontière entre le Chili et l’Argentine.

Arriver au sommet !

Je n’y reste pas longtemps car un vent glacial est présent. Je continue donc ma route en Argentine sur une très longue descente qui m’amène jusqu’au au petit village de Rodéo.

Le Paso Del Agua Negra est une super route montagneuse, au milieu de la nature qui domine, des montagnes multicolores, gris, noir, rouge, jaune, rose …

Une route qui ne peut pas laisser indifférent. Après la montagne, je reprends la route via la ruta 40 pour rejoindre la ville de Salta au nord de l’Argentine.

A bientôt.

 

 

En partant de Concepcion, je reprends la route après une journée de repos vers la ville de San Javier. Je suis une route vallonnée bordée par de nombreuses forets de pins. Arrivée à San Javier, je prends la grande route n°5  qui m’amène jusqu’à Valparaiso à travers de nombreux vignobles et champs de fruits de toutes sortes.

Vignes le long de la route

Lorsque j’arrive à Valparaiso, je trouve refuge chez un ami de José qui tient un camping, parfais pour prendre quelques jours afin de visiter cette ville. Valparaiso ancienne ville coloniale Espagnol est une ville portuaire au bord de l’océan Pacifique, dont le centre historique construit sur différente collines est classé au patrimoine de l’UNESCO.

Valparaiso

Funiculaire de Valparaiso

Ville avec de nombreux artistes

Des escaliers et encore des escaliers. 

Après Valparaiso, je vais prendre la route vers la cordière des Andes via le Paso Agua Negra, afin de rejoindre l’Argentine. Le Paso Agua Negra est une des plus spectaculaires routes du monde, départ de 0 m et s’élève jusqu’a 4780 mètres, route de cailloux et de sable, situé entre le Chili et l’Argentine. Je peux d’ores et déjà vous annoncer, que ça sera un grand moment de mon voyage !

Voici l’itinéraire prévu :

De Valparaiso à La Serena

De La Serena (Chili) à Las Flores (Argentine)

A bientot.

Au cœur de la Patagonie via la Carretera Austral.

Du 1 au 31 janvier 2015

Une nouvelle année, le réveillon passé, parfais pour commencé une route mythique, dont la réputation par les cyclo-voyageurs n’est plus à faire. La Carretera Austral est une route en Patagonie de 1240 km de distance entre Puerto Montt et Villa O’Higgens. Elle a été réalisée sous le régime du général Augusto Pinochet pour permettre de relier les régions isolées de la Patagonie. Cette une route ou plutôt un chemin peu large et principalement non asphalté avec encore peu de circulation, notamment sur la partie sud.

La Carretera Austral.

Le jour de mon départ, je rencontre José un cycliste Chilien. On part donc ensemble de Villa O’Higgens. Dès le premier jour, je me suis aperçu que ce n’était pas une route facile, par une chute dans une descente. Je me relève, ok, tous va bien !  Je redresse mon vélo, et on repart. Mais quelque mètre plus loin, je m’aperçois qu’il y a quelque chose qui ne va pas ? Je ne peux plus passer mon dérailleur sur le plateau du milieu. Après plusieurs minutes sans comprendre le problème, José et moi réussisse à remettre en fonctionnement le dérailleur.

Face au mont enneigé

 

Le ripio de la Carretera, parfois très glissant !

De multiples  bivouacs magnifiques le long de cette route, mais malheureusement pas toujours facile à trouver par de nombreuses clôtures en fils barbelés. C’est pourquoi, plusieurs fois nous avons fait appel  à l’hospitalité des fermes pour pouvoir planter nos tentes sur leur propriété.

Rivière à l’eau de couleur turquoise.

La route est souvent à flanc de colline, offrant une vue exceptionnelle.

Cascade le long de la route.

Au contraire du désert en Australie, il n’y a aucun problème pour l’approvisionnement en eau, de nombreuses cascades se trouvent le long de la route.

A mi chemin, on est arrivé à Coyhaique, la seule grande ville existante le long de Carretera. Nous avons avec José  pris un jour de repos dans cette ville, avant de reprendre la route vers Puerto Montt. Plus on avance vers le sud et plus la route est asphaltée ou en cours.

Arriver à Puerto Montt, ville portuaire sans intérêt particulier ou se termine malheureusement la Carretera Austral. Cette route dont j’attendais beaucoup ne ma pas déçu.

La Carretera traverse le cœur isolé de la  Patagonie, au milieu des monts enneigés, des innombrables cascades, des glaciers, des forêt denses à perte de vue et des rivières aux couleurs irréels. Il n’y vraiment qu’une chose à dire, c’est magnifique !

La région des lacs et volcans

Après Puerto Montt, j’ai dit au revoir à José pour aller découvrir la route des lacs et volcans. J’ai donc pris la direction du volcan Osorno au pied du lac Llanquihue.

Volcans Osorno près de Puerto Varas (2652 m)

Le tour du lac Llanquihue effectué, j’ai filer vers le parc national de Conguillio.

Entrée du parc Conguillio

Ce parc abrite notamment le volcan le plus actif du Chilie, le volcan Llaima dont la dernière importante éruption date de 2008.

Volcan Llaima de 3215 m

Zone à risque volcanique !

Route au milieu de parc.

La traverser du parc Conguillio effectué en deux jours sur une piste difficile par la présence de sables, j’ai pris la direction de la ville de Concepcion. Je vais continuer mon voyage vers la ville de Valparaiso avant de traverser la plus grande chaîne de montagnes du monde, la cordillère des Andes.

A bientot.

Bienvenidos a la Patagonia

Du 4 au 29 décembre 2014 (Argentine – Chili)

En quittant l’Australie le 2 décembre, j’ai pris la direction de l’Amérique du Sud. Arriver en soirée à l’aéroport de Buenos Aires (Argentine) après plus de 40 heures de vol depuis l’Australie, je me suis trouvé un petit coin tranquille dans l’aéroport pour passer la nuit. Le lendemain, j’ai pris mon vol pour Ushuaia, la ville la plus australe du monde. Un nouveau continent, pour une nouvelle aventure en Patagonie !

Départ d’Ushuaïa en Terre de feu le 6 décembre.

A100 km après Ushuaia, un boulanger Argentin offre aux voyageurs à vélo une chambre pour  passer une nuit bien au chaud.

Casa de la bicicleta de Tolhuin

Tolhuin passer, la pampa commence et le vent de face aussi. Un combat face au vent a commencé. Réputé pour ces vents très violents venant de l’ouest, ces immenses prairies d’herbes sans arbres,  avec de nombreux élevages de moutons, de vaches et d’animaux sauvages comme des renards, aigles et guanacos. La pampa est presque inhabitée, seulement quelque Estancia (ferme) par-ci, par-là.

Guanacos (lama) dans la pampa Argentine

Arriver à la frontière de San Sebastien, épuisé par le vent de face de plus de 100 km/h, les douaniers Argentin me permettent de passer la nuit dans la salle d’attente, bien protégé du vent. Avant de rejoindre le Chili. Le lendemain, je suis arrivé à la frontière du Chili, fouillent de mes quatre sacoches afin de vérifier si j’étais en possession de produits frais.

Départ de l’île de la terre de feu à Porvenir pour la direction de Punta Arena.

A Punta Arena ville de plus de 100 000 habitants, j’ai réparé ma roue arrière dont un petit jeu latéral était apparu depuis peu; avant de reprendre la route vers Puerto Natales avec bien sur toujours le vent de face.

Mon compteur affiche une vitesse de 7km/h, une rafale arrive, 5 km/h, après des efforts j’arrive à Puerto Natales. Enfin, les paysages commencent à changer, les montagnes s’approchent et les monts enneigés font leur apparition.

Puerto Natales

Le samedi 20 décembre, départ de Puerto Natales pour la direction de El Calafate. Après environ 35 km j’arrive à la frontière entre le Chili et l’Argentine sous une petite neige.La frontière passé, et le passeport une nouvelle fois tamponné , je roule en allant vers le nord-est, ce qui me permet de profité d’un vent de dos, que du bonheur. Après ces dernier jours avec un vent de face !

Attention vent violent !

Très impatient d’en finir avec la pampa et son vent redoutable, je décide donc de rouler le jour de noel sur la route allant vers El Chalten. J’ai croisé un couple de Toulousains, Michel et Dominique qui voyage à vélo depuis 3 ans (Terre En Roue Libres).

Arriver à El Chalten au pied du mont Fitz roy de 3359 mètres, la pampa c’est enfin fini ! Ouf !

Arriver à El Chalten

Afin de rejoindre la route Carretera Austral, j’ai dû traverser deux lacs, le lac Desertio (Argentine) et le O’Higgens (Chili).

Après El Chalten, j’ai donc  fais 37 km de ripio (piste de terre-cailloux) pour rejoindre le lac Desertio, ensuite traversé du lac sur un petit bateau.

A la suite d’une nuit au milieu des chevaux de la gendarmerie Argentine, j’ai tamponné mon passeport pour sortir du territoire Argentin afin de rejoindre Villa O’Higgens au Chili. Pour rejoindre ce village, il n’existe pas de route, seulement un chemin de trek. Ce chemin fait 22 kilomètres, dont les 6 premiers kilomètres ont été difficiles. A pied ce chemin n’est pas facile, alors à vélo et en plus chargé. Je vous laisse imaginer la belle aventure.

Traverser de rivière en équilibre !

ça ne passe pas, il faut enlever les sacoches.

Après 5 heures pour faire 6 km, je suis arriver au Chili ou une route de ripio de 16 km rejoint le lac O’Higgens. Un lac magnifique aux couleurs turquoise entouré de montagnes termine ces 22 km. Un endroit parfais pour faire un bivouac.

Lac O’Higgens

Bivouac au bord du lac O’Higgens.

Le lendemain, après cette journée d’aventure, j’ai pris le bateau pour Villa O’Higgens.

Village de Villa O’Higgens.

Villa O’Higgens, petit village pionnier perdu en pleine Patagonie,entouré de monts enneigés, accessible uniquement par bateau lorsque l’on vient du Sud.

Ce village marque la fin de la Carretera Austral pour les voyageurs venant du nord. C’est donc pour moi, le départ pour cette route tant attendue ou la réputation n’est plus à faire. La Carretera Austral relie la ville de Puerto Montt à villa O’Higgens sur 1245 km à travers la magnifique nature de la Patagonie.

Route de la Carretera Austral (source : Wikipédia)

A Bientôt, sur la Carretera Austral.

A bientot.